Le trait de Patrick Zoroddu

Il a suffi d’un post.

D’une image.

Apparue furtivement sur le mur d’une modèle.

Pas n’importe quelle modèle.

Charline, alias Lily Sly a inspiré tant d’artistes que j’admire.

Notamment Alain Bonnefoit, Angélique Boissière, Benoit Chapon ou Stéphane Louedson.


Revenons à cette image.

Un dessin en fait, au milieu de ces milliers de photos.

Un trait.

Un regard.

Une lumière.

Une découverte.

Admiration sans borne pour les vrais artistes.


Une vrai bonheur que de plonger dans cet univers singulier.

Les mots me manquent pour en décrire les contours.

Femmes. Créatures. Étranges. Sublimes. Fortes. Guerrières. Fières. Solitaires. Mystiques.

Un fantastique qui côtoie des plongées dans l’art déco.

Un art déco qui flirte avec des univers à la Hopper.

À chaque fois, ce regard.

Patrick Zoroddu est un artiste singulier que je vous invite à découvrir à travers ce blog post.


Ma petite collection a pu accueillir ces deux dessins… (inutile de préciser que le choix fut très difficile et la simple rédaction de ce billet me replonge devant tant de renoncements nécessaires).

La mer (encre 30x40cm) - Patrick Zoroddu


En 2022, une autre image et venue rejoindre ma collection. Un portrait d’une force incroyable qui me fascine à chaque fois que je le regarde.

Patrick Zoroddu -  - 50x70cm techniques mixtes - Collection Narkildo


Une autre image est partie chez une très chère amie spécialiste du cyberespace, certain qu’elle lui murmurera de belles réflexions.


Pour suivre les travaux de cet artiste, voici son site et son compte Instagram.


Les Pola de Gil Rigoulet

En repassant à Arles au mois d’août, j’ai été ravi de revoir l’exposition des photographies de Gil Rigoulet, et notamment ses séries de Polaroid : Pola Molitor et Pola Pool.

Son partenariat avec la maison Do Paris, marque française de maillots de bain, donne de magnifiques images, très colorées, un peu eighties, et qui ne sont pas sans rappeler l’esthétique de Guy Bourdin, dont l’exposition à Campredon (Isle-sur-la-Sorgue) reste à voir jusqu’au 6 octobre 2019.


Gil Rigoulet - Pola Molitor (2014-2016)

Gil Rigoulet - Pola Molitor (2014-2016)

Gil Rigoulet - Pola Molitor (2014-2016)

Gil Rigoulet - Pola Molitor (2014-2016)

Gil Rigoulet - Pola Molitor (2014-2016)

Affiche de l’exposition Bourdin à Campredon


Fabienne Verdier au Musée Granet (Aix-en-Provence)

Un immense merci à Elice Meng pour m’avoir parlé de l’exposition de Fabienne Verdier au Musée Granet à Aix-en-Provence. Une découverte magnifique de cette artiste et de son œuvre. Pour celles et ceux qui ne la connaissent pas, son site web présente différentes vidéos qui montrent et expliquent son travail. D’ailleurs je recommande le visionnage de la vidéo sur le travail effectué “Sur les traces de Cézanne” avant de voir l’exposition. Cela permet de mieux appréhender la démarche et de bien préparer sa visite. La vidéo est présentée au Musée mais dans un espace trop exigu pour bien l’apprécier.

Les œuvres de Fabienne Verdier sont des peintures de très grand format qui résonnent avec le travail de Pierre Soulages. Les fonds de couleur de ses toiles sont sublimes.

Fabienne Verdier, Marche bleue, 2015

Fabienne Verdier, Clairvoyance (MU) Série : Source vives, 2006

Fabienne Verdier, Sedes Sapientiae I d’après “La vierge au chanoine Van Der Paele” de Jan Van Eyck(1436), 2011

J’ai aussi beaucoup aimé le passage au musée du Pavillon de Vendôme, qui montre l’atelier nomade et son pinceau géant (constitué d’un assemblage de 24 queues de cheval), et surtout ses “carnets” de travail qui donnent un aperçu des recherches préparatoires de l’artiste. A ce sujet, la librairie du musée propose une très belle sélection d’ouvrages sur son travail, dont un catalogue splendide et un petit livre centré sur les notes et carnets réalisés pour son projet sur L’esprit de la Peinture des Maîtres Flamands (voir : Fabienne Verdier : L’esprit de la peinture Les Maîtres Flamands Notes et carnets, par Alexandre Vanautgaerden, Erasmus House, 2013, aux Éditions Albin Michel).

Carnet d’atelier B, 2011 - Hommage au Diptyque du Calvaire de Rogier Van der Weyden - Double page 7-8, 21 × 29,5 cm


La collection du musée permet aussi d’admirer d’autres œuvres magnifiques dont L’homme qui chavire de Giacometti (qui faisait écho à ceux revus pendant l’été à la Fondation Maeght à Saint-Paul de Vence aux côtés de l’exposition sur l’œuvre graphique de Joan Miró).

L’homme qui chavire - Alberto Giacometti - 1950


L’entrée au Musée Granet comprend aussi un billet permettant de visiter son “annexe” de la chapelle des Pénitents blancs consacrée à la magnifique Collection Jean Planque. Des toiles de Cézanne, Monet, Van Gogh, Degas et des artistes majeurs du XXe siècle tels Bonnard, Picasso, Braque, Léger, de Staël ou Dubuffet.

Picasso, Le Sauvetage (1933)

Pierre Bonnard - Torse de femme, de profil, vers 1918

Le sauvetage de Picasso résonne particulièrement en cette période de drame migratoire. Celui de Bonnard faisait écho aux œuvres vues au Cannet en Juillet au musée Bonnard (exposition de la collection Nahmad) et au livre “Elle, par bonheur, et toujours nue” de Guy Goffette lu cet été (paru chez Gallimard et réédité en poche chez Folio).


Collection Rosengart Lucerne

Cela fait un moment que j’avais entendu parler du musée de la fondation Rosengart à Lucerne. Un raccourci vers son site web restait sur mon bureau (virtuel) en attendant une visite. Nous y sommes allés hier en train et effectivement cette collection vaut le détour. Un ensemble impressionnant de plus de 300 œuvres de Picasso, Klee, Chagall, Cézanne, Matisse, Renoir, Braque, Léger et tant d’autres artistes illustres. Le tout est magnifiquement présenté et éclairé dans un bâtiment d’exception, une ancienne succursale de la Banque Nationale Suisse. La proximité des œuvres est fascinante.


Pablo Picasso, Nu accroupi, 1954 (The Rosengart Collection Lucerne)

Joan Miró, Dancer II, 1925 (The Rosengart Collection Lucerne)

Amedeo Modigliani, Cariatide, 1913/14 (The Rosengart Collection Lucerne)


Le passage à Lucerne permet aussi d’admirer la ville, son cadre unique, et ses touristes.



perlinpinpin chez Arthur et Janine

Un lieu magique niché au cœur d’Arles.
La lumière sur la pierre de cet espace.
La chaleur humaine de l’accueil de Janine.
Une présence atypique de la photographie dans l’œuvre présenté.
Le regard espiègle de Perlin.
Ses travaux envoûtants.
Sa passion lorsqu’il le présente et le détaille.


Perlinpinpin


Le temps mis en image sous diverses formes.
Le temps de travail de l’artiste.
Le temps de la vie qui s’écoule.
Le temps de l’histoire, depuis Niepce.
Des milliers de petits rouleaux de papier pour créer des reliquaires à paperolles contemporains.
Des milliers de lettres découpées pour recomposer des textes flottants.
Le temps de l’enfance.
Une image par semaine pendant 11 ans.
Le temps d’une relation.
Des images souvenirs qui s’évanouissent dans l’ombre de la mémoire.
Le temps des souvenirs.
Des trésors d’enfants ramassés et conservés religieusement.
Le temps de la bienfacture.
D’une œuvre originale et stupéfiante.


Une double rencontre marquante avec l’artiste et la mécène.
Un moment précieux de réflexion mené par les contributeurs au livre-catalogue de l’exposition (par ailleurs passionnant à lire).
Un sentiment de se promener sur un fil tissé entre art brut et photographie. Un art brut qui me rappelle mes visites

à la Collection de l’Art Brut et au LaM.


Quelques images brutes prises lors de la visite… (avec mes excuses pour leur piètre qualité).

Pour en savoir plus sur l’artiste, les descriptifs de ses expositions à l’espace d’art contemporain lasécu sont passionnants et sont complétés par des images et des vidéos. Voir notamment :
- janvier 2018
- décembre 2010
- octobre 2007


Le portrait réalisé en vidéo par David Colliau en 2015 apporte aussi un éclairage exceptionnel sur l’homme et l’œuvre de l’artiste (lien YouTube, lien DailyMotion) :

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