Arles 2018
La semaine d’ouverture des Rencontres de la Photographie d’Arles est toujours un moment particulier. Ces dizaines d’expositions du ”in” et du ”off” inondent la ville d’images.
Dans le programme officiel, je n’ai pas tout vu, mais j’ai particulièrement apprécié les travaux de :
- Matthieu Gafsou et l’acuité de son propos sur l’humanité augmentée,
- Patrick Willocq à la fondation Manuel Rivera-Ortiz,
- Todd Hido et la sensibilité de sa lumière sombre,
- William Wegman et l’humour de son être humain,
- Laura Henno et sa série Rédemption,
- l’exposition sur Mai 1968,
- Gregor Sailer et son Village Potemkine.
Le ”off” est le prétexte à revoir de nombreux amis, notamment ceux qui ont exposé à Arles dans le cadre des belles années du FEPN. J’ai été très raisonnable… et n’ai rapporté qu’un petit tirage d’une Wet Mummy d’Alan Cat et… commandé deux images de la série Surveillances de Fabien Lapouge.
Je ramène aussi un exemplaire du très beau livre d’art Botanica édité par la photographe Juliette Berny. Ce livre magnifiquement imprimé et relié reprend une sélection de ses plus beaux travaux des quatre actes de Botanica (I, II, III, IV). L’image ci-dessous est issue de l’Acte IV, un joli petit tirage joint au livre. Les deux autres images sont des petits souvenirs en 10x15 et sont issues de l’Acte III. Juliette avait aussi tiré de très jolies cartes postales…
J’ai résisté à la visite chez Actes Sud, sans parler des multiples tentations de Cosmos-Arles Books ou de Summertime (avec rien de moins que les éditions Loco, Arnaud Bizalion, Filigranes et Le Bec en l’air).
Et puis, bien sûr je reste admiratif des nus bleus (des cyanotypes sur verre) de Salvo Veneziano du collectif Palermofoto, des gommes bichromatées si crues et authentiques de Didier Gillis, et puis j’ai aimé certaines images de Bénédicte Hanot, de Margaret Lansink et Fabienne Forel.
J’allais aussi oublier le tirage géant de l’artiste photographe et tireur Frank G. Alonso, présenté dans sa galerie PhotoFolio at Home, un nouveau lieu de la scène photographique arlésienne.
Dans un autre registre, j’ai aussi beaucoup aimé l’exposition d’images de Pierre Bonard. Des images humanistes classiques de grande qualité. Mention particulière à ses petits magnets… des bricoles certes, mais qui permettent d’emmener des images et de les intégrer très facilement dans son environnement. Autant d’images qui seront vues. Désormais, son Inconnue du métro m’accompagne.
Il faudra que je retourne à Arles dans le courant de l’été…