Visite au MCBA - Lausanne
Cela faisait quelques semaine que, suite à la lecture du livre de Stéphanie Lugon, je souhaitais revenir au Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne pour rendre visite à la Jeune fille dans un intérieur pompéien (Le coucher de Sapho) de Charles Gleyre.
En visitant les deux étages consacrés à la Collection du Musée, j’ai mesuré l’impact que commençaient à avoir sur moi le fait d’avoir regardé la cinquantaine d’entretiens déjà réalisés par Thomas Lévy-Lasne avec des peintres français·e·s contemporain·e·s. Cette série d’entretiens originaux est disponible gratuitement sur la chaîne Youtube intitulée Les Apparences, et chaque entretien peut être suivi en live sur Twitch. Ma connaissance de la peinture reste minime, mais le fait d’entendre ces artistes partager leur vision de leur travail, est d’une immense richesse. Dans ces entretiens et sur son compte Instagram, Thomas-Lévy Lasne entre dans le détail de la facture des œuvres, et ce faisant nous ouvre les yeux et nous encourage à regarder la peinture dans ces détails.
Lors de cette visite, je me suis surpris à plonger dans certaines œuvres, par exemple à observer le détail du grand lévrier dans la peinture de Louise Bresla intitulée La vie pensive.
Alors bien sûr, plonger dans certaines œuvres, c’est plonger dans d’abominables détails, je pense en particulier à la peinture de François Dubois sur Le Massacre de la Saint-Barthélemy, peinte il y a près de 500 ans et qui frappe par les atrocités qu’elle montre (âmes sensibles, s’abstenir). Le dossier pédagogique que le Musée consacre à l’œuvre est d’ailleurs très éclairant.
J’ai beaucoup aimé la nature morte exposée d’Aimée Moreau. Une balayette et un ramasse poussières. Un réalisme troublant autour de ce sujet banal, en apparence. En faisant quelques recherches en ligne, j’ai trouvé ce très beau catalogue édité par la Galerie/edition Z de Thomas Zindel à Coire, qui donne un aperçu complémentaire bienvenu sur l’œuvre d’Aimée Moreau.
J’ai apprécié aussi les trois bras de la pianiste du concert dans le jardin d’Alice Bailly, sans doute grâce à l’épisode magistral des Apparences avec le critique d’art Hector Obalk (quand bien même je dois encore regarder la série de ses DVD commandés dans la foulée). J’ai noté les détails soignés dans le grand tableau L’eau mystérieuse d’Ernest Biéler.
Le passage par la boutique du musée s’est soldé par l’achat d’une reproduction de La paresse de Félix Vallotton et de quelques cartes postales.
Et suite à cette visite, nous avons pris la direction de Pully pour aller voir l’exposition Le voile du réel, rétrospective du travail du photographe Matthieu Gafsou au Musée d’art de Pully. Le double catalogue de l’exposition (très abordable) est particulièrement intéressant et complète à merveille la visite en fournissant une perspective passionnante sur le travail de Matthieu Gafsou.